LE CUIR



Le Cuir - Mythe n°1 : Le cuir est écologique ?

Cuir et produits chimiques
La peau est biodégradable, c'est-à-dire qu'elle pourrit et se désagrège rapidement. C'est le processus naturel que subit un cadavre. À l'inverse, les procédés de tannage et de teinture pour arrêter le processus naturel de pourrissement d'une peau sont loin d'être "naturels" et écologiques !
Ces techniques de transformation de la peau en cuir sont extrêmement polluantes pour l'environnement et toxiques pour les travailleurs des tanneries et les habitants vivant à proximité de ces industries, majoritairement situées dans les pays en voie de développement.
En effet, les tanneries ont presque toutes été fermées dans les pays occidentaux (excepté l'Italie) car les lois de protection de l'environnement contraignent ces industries à traiter leurs eaux usées. Au lieu de les mettre aux normes, les industriels ont majoritairement préféré délocaliser leurs tanneries dans les pays du Tiers Monde ou les lois de protection de l'environnement et des travailleurs sont inexistantes.

La majorité des employés des tanneries sont des enfants qui travaillent sans masque, lunettes et gants de protection pour les voies respiratoires, les yeux et la peau.
Pourtant ces gamins manipulent chaque jour des produits toxiques. Les conséquences sont désastreuses sur leur santé. Mais pour l'importateur occidental, seul compte le fait que le cuir fabriqué dans ces pays soit très bon marché.
Les substances employées dans la fabrication de cuir sont :
la chaux, sulfate de sodium, acide formique, acide sulfurique, chrome, plomb, zinc, fer, formaldéhyde, bicarbonate de sodium, divers colorants et résines ainsi que des dérivées de goudron et de charbon. Les teintures et les conservateurs sont majoritairement à base de cyanure.
Tous ces produits seront ensuite directement rejetés dans la rivière, provoquant la destruction des écosystèmes, l'empoisonnement de la faune et l'intoxication de la population humaine locale : avec des cas croissants de cancers, des naissances prématurées avec malformations d'organes et retardements mentaux.


Le Cuir - Mythe n°2 : Le cuir n'est pas un produit lié à la souffrance animale

Le cuir, c'est de "la peau sans pelage". Son commerce n'est pas plus moral ou plus convenable que celui de la fourrure. Avant que sa peau se retrouve sur nos chaussures, sacs ou blousons, un animal a été tué et dépecé. Scandale de la vache folle, cochon et poulet à la dioxine... Le grand public ne peut plus ignorer les réalités de l'élevage intensif. Le calvaire est quotidien pour des millions d'animaux de ferme : bovins, porcins, ovins, caprins et chevreaux compris. Pourtant, la majorité des végétariens, écologistes et amis des animaux continuent à porter du cuir en pensant qu'il n'y a aucun lien entre l'industrie du cuir et celle de la viande.
Vous devez toujours avoir à l'esprit que :
Sans l'industrie de la viande et ses dérivés, il n'y aurait pas d'industrie du cuir.
Le commerce du cuir est une industrie très lucrative qui subventionne copieusement les éleveurs et les abattoirs.
En effet, la peau d'un animal peut valoir beaucoup d'argent, les subventions de l'industrie du cuir participent au maintien du prix bas de la viande. S'il y avait une baisse dans la demande de cuir, le prix de la viande augmenterait spectaculairement et par conséquent, beaucoup d'individus diminueraient leur consommation en produits carnés. Ce qui serait une excellente chose pour leur santé et celle des animaux !
L'industrie du luxe est très friande de peaux d'animaux non-nés de type chevreau, agneau et veau. Ce qui veut dire que la mère, toujours en gestation, est avortée ou abattue. Finalement, ce n'est pas cohérent d'éviter d'acheter de la viande en réaction contre l'exploitation animale et continuer à porter leur peau.